Farah Pahlavi (en persan : فرح پهلوي), née le 14 octobre 1938 à Téhéran (Iran) sous le nom de Farah Diba (en persan : فرح ديبا), a été la troisième et dernière épouse de Mohammad Reza Pahlavi, shah d'Iran, de 1959 à 1980. D'abord reine (maleke), elle est faite impératrice (shahbanou) en 1967, titre qu'elle va porter officiellement jusqu'au
renversement de la
monarchie en 1979
A la mort du Shah, survenue en exil au Caire, la shahbanou Farah théoriquement assure la régence de jure à partir du 29 juillet 1
980 (jour des funérailles) jusqu'au 31 octobre 1980, jour du vingtième anniversaire du prince héritier Reza, soit l'âge légal pour prêter serment en tant que souverain (de jure), selon la législation en vigueur avant l'instauration de République islamique d'Iran.
En exil depuis le 16 janvier 1979, l'ex-impératrice d'Iran partage sa vie entre les Etats-Unis, la France et l'Egypte. En 2003, la publi
cation de ses mémoires fait l'objet d'une importante médiatisation.
Farah Diba naît le 14 octobre 1938 à Téhéran, Elle est l’unique enfant de Sohrab Diba et Farideh Ghotbi1,2. Les Diba (« soie » en persan) sont une famille d’origine azérie, tandis que le clan des Ghotbi vit sur la côte caspienne dans la province de Gilan3.
Son père, Sohrab Diba, juriste diplômé et capitaine dans l’armée iranienne impériale, meurt en 1948 suite à une opération. Farah
Diba sera élevée par sa mère et par un oncle qui travaille comme architecte. Il influencera en partie les études de sa nièce : elle étudie au lycée français de Téhéran puis à l’Ecole spéciale d'architecture du boulevard Raspail à Paris, où elle est notamment l'une des étudiantes du professeur Albert Besson. Pendant ses études à Paris, elle habite au Collège Néerlandais, une des résidences de la prestigieuse Cité Internationale Universitaire. C’est lors d’une rencontre entre la délégation d’étudiants iraniens dont elle fait partie, et le chef de l'état iranien qu'elle fait la connaissance de son futur époux
C'est le beau-fils de celui-ci, Ardeshir Zahedi, qui les présente l'un à l'autre.
Après plusieurs rencontres privées, le couple annonce ses fiançailles, le 1er décembre 1959 et le mariage royal est célébré le 21 décembre 1959, faisant d'elle la nouvelle reine d’Iran. Le Shah avait déjà été marié deux fois : son mariage avec la princesse Fawzia d'Egypte (née en 1921), dont est née une fille, Shahnaz, fut annulé en novembre 1948, après avoir duré neuf ans. Ses secondes noces avec Sorayah Esfandiari Bakhtiari furent rompues en 1958.
Le couple a quatre enfants :
Reza Pahlavi, né le 31 octobre 1960, prince impérial
Farahnaz Pahlavi, née le 12 mars 19634
Ali-Reza Pahlavi, né le 28 avril 19665, héritier présomptif de s
on frère, décédé le 4 janvier 2011 aux Etats-Unis (suicide)
Leila Pahlavi, née le 27 mars 1970, décédée le 10 juin 2001 à Londres d'une surdose de somnifères. Elle est inhumée à Paris, au cimetière de
Passy avec sa grand-mère, Farideh Diba
S'occupant d’associations caritatives, elle favorise la création de grands centres de soins : des léproseries et plusieurs hôpitaux. Elle sera un des moteurs de la révolution blanche, un programme social du Shah des
années 1960.
Couronnement du couple impérial le 26 octobre 1967
Le 26 octobre 1967 a lieu le couronnement du shah, au Palais du Golestan, à Téhéran. C'est à l'occasion de cette cérémonie, que la reine Farah est sacrée par le souverain qui lui dépose lui-même la c
ouronne sur sa tête. Elle porte désormais le titre d'impératrice (shahbanou). Il s'agit d'une année importante, car c'est la première fois dans l'histoire de l'Iran qu'une femme reçoit vocation à la régence du pays en cas de vacance du trône.
Face aux grandes manifestations contre le shah, manœuvrées par les commerçants du bazar et les islamistes de l'ayatollah Khomeyni, qui marquent le début de la révolution iranienne, le shah quitte l'Iran le 16 janvier 1979 avec sa famille6 et n'y reviendra plus. Il meurt le
27 juillet 1980 au Caire des suites d’un cancer7.
Farah Pahlavi vit aujourd'hui entre les Etats-Unis, l'Egypte et Paris pour l'essentiel. Sa mère, Farideh Diba (née Qotbi), atteinte de la maladie d'Alzheimer, décède en novembre 1999. Deux ans plus tard, le 10 juin 2001, sa fille cadette la Leila, est retrouvée sans vie dans un hôtel londonien : dépressive, elle avait absorbé des somnifères et de la cocaïne8. Farah Pahlavi publie ses mémoires en octobre 2003. En 2010, dans l'album Bleu Noir, la chanson Leila de Mylène Farmer lui est dédiée, après que la chanteuse l'ait faite écouter à l'ex-impératrice. Le 4 janvier 2011, elle perd son second fils, le Prince Ali-Reza, qui mit fin à ses jours par arme à feu dans son domicile de Boston.
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